Azel

, popularité : 1%

Avec les Tinariwen, le rock du désert s’est propagé sur la planète. Pour la nouvelle génération, la difficulté n’est pas tant d’entretenir la flamme que de se singulariser sur une scène encombrée. Après Dan Auerbach, Bombino, le « guitar héraut » d’Agadez, a ainsi choisi Dave Longstreth (Dirty Projectors) pour se refaire une fraîcheur plus pop (1), en introduisant d’insolites rythmiques reggae dans ses syncopes électrifiées. Son compatriote Anana Harouna, ancien guitariste des Tinariwen et leader de Kel Assouf, avait déjà taquiné reggae et afrobeat. Il revient aujourd’hui en rockeur zeppelinien (2), avec un son puissant et abrupt. Ainsi qu’une nouvelle recrue (Toulou Kiki, la comédienne du film Timbuktu), dont le chant targui cultive une note plus roots. Le tinde des femmes tamashek fait la différence quand les Tinariwen invitent sur scène la charismatique Lalla Badi, sur trois titres live (3). Ces pionniers continuent de mener le cortège sur la crête des dunes : c’est encore l’un d’eux que l’on retrouve derrière Imarhan (4), le groupe le plus novateur du moment. Produit par son oncle Eyadou Ag Leche, le jeune Sadam, accompagné de ses potes de Tamanrasset, y régénère les riffs des sables avec des mélodies plus folks et des effets inventifs, qui laissent respirer la musique et magnifient sa poésie. — Anne Berthod

(1) Bombino : Azel, 1 CD Partisan Records/Pias 2F.

(2) Kel Assouf : Tikounen, 1 CD Igloo Records/Socadisc 2F.

(3) Tinariwen : Live in Paris, 1 CD Wedge/Pias 3F.

(4) Imarhan : Imarhan, 1 CD City Slang/Universal 3F.

Voir en ligne : http://www.telerama.fr/critiques/cr...

Sites favoris Tous les sites

84 sites référencés dans ce secteur