Bitrig, un récent fork d’OpenBSD

, par  Rolinh , popularité : 2%

Bitrig a annoncé sa première version. Bitrig est un fork d’OpenBSD initié par quelques anciens développeurs OpenBSD trouvant la base de code excellente, mais manquant un peu de modernité. Le but principal du projet est donc d’expérimenter de nouvelles fonctionnalités qui ne trouveraient pas forcément leur place dans OpenBSD.lien n°1 : Site officiellien n°2 : FAQ à propos de Bitriglien n°3 : Annonce de la version 1.0lien n°4 : Bitrig sur GitHublien n°5 : Feuille de route

Principales différences avec OpenBSD

Le but principal avoué de Bitrig est de proposer un système d’exploitation libre sur lequel on puisse s’amuser. Parmi les points notables, nous pouvons citer : Bitrig se veut un bac à sable pour les étudiants souhaitant expérimenter des idées dans un système d’exploitation dans le cadre de projets ou de stages ; Le projet Bitrig se concentre principalement sur les architectures qui sont activement développées, notamment AMD64 et ARMv7. Les autres architectures ne sont pas retirées pour autant ; Clang 3.4 est le compilateur inclus dans base au lieu de GCC 4.2 ; Bitrig utilise son propre arbre de ports, dérivé de celui d’OpenBSD. En clair, les changements dans les ports OpenBSD sont intégrés ponctuellement et adaptés si nécessaire. À noter que les ports qui concernent uniquement des architectures non prise en charge par Bitrig ne sont pas importés.

Changements présents dans la version 1.0

Il aura fallu pas loin de 30 mois de développement pour voir apparaître la première version stable de Bitrig. Voici en résumé ce qu’elle apporte : Clang 3.4 remplace GCC 4.2 et de même, libc++ et libc++abi remplacent libstdc++ ; Le système de fichiers par défaut est FFS2. Il prend en charge la journalisation, ainsi que la possibilité d’être utilisé pour le démarrage ; tmpfs remplace mfs, en tant que système de fichier temporaire permettant d’être chargé en mémoire ; Prise en charge de TLS (Thread-Local Storage et non pas Transport Layer Security) ; Possibilité d’utiliser des espaces de stockage utilisant GPT avec un outil similaire à fdisk ; fdisk reçoit d’ailleurs plusieurs améliorations ; Apparition d’une image flashable sur USB pour l’architecture AMD64 ; Améliorations de la prise en charge de ARMv7, notamment ARM EABI et hard float ; Mutex noyau "équitables" (fair kernel mutexes) implémenté via les opérations atomiques de C11. Pour rappel, un mutex est dit "équitable" s’il traite les threads dans l’ordre de leur demande d’accès à une ressource. Cela permet d’éviter des situations de famine, mais peut aussi se révéler moins efficace que des mutex "inéquitables" ; ps(1) a vu une amélioration de sa compatibilité POSIX ainsi qu’un affichage hiérarchique ; Le seul outil GNU encore présent dans base est texinfo.

Changements plus récents

Depuis la version 1.0, clang est passé en version 3.6.0 dans base et la prise en charge de vnd(4) est tombée en désuétude.

Controverse

Ce fork ne s’est pas fait sans créer une certaine controverse. Theo de Raadt a ainsi réagi avec assez de virulence à l’annonce du fork. Selon lui, un des développeurs (Marco Peereboom) aurait engagé quatre autres développeurs OpenBSD dans sa startup (Conformal Systems) et tenté d’en engager une dizaine d’autres de façon sournoise et détournée.

Ariane van der Steldt s’est expliquée quant à sa décision de quitter le projet OpenBSD pour rejoindre Bitrig. Elle mentionne notamment le fait que des discussions sans haine entre elle et Theo sont devenues impossibles.

Et ensuite ?

L’équipe de développement a publié une feuille de route donnant plus de détails sur le futur proche de Bitrig.

Dans ce document apparaissent des améliorations comme : La suppression du verrou global afin d’avoir une gestion plus fine de la concurrence, ce qui devrait permettre une amélioration globale de la performance du système ; la gestion du boot EFI, car pour le moment seule la gestion des partitions GPT est implémentée ; la modification du noyau et de l’espace utilisateur afin d’ajouter la prise en charge de la virtualisation ; la gestion multi-processeurs pour ARM ; le port d’ASan (AddressSanitizer).

Il reste désormais à voir de quelle manière le fork va évoluer, et surtout, s’il saura éveiller de l’intérêt et attirer des utilisateurs.Télécharger ce contenu au format Epub

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Voir en ligne : http://linuxfr.org/news/bitrig-un-r...

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