La neige a des effets inattendus. Comme de pousser des élèves mosellans à insulter le préfet de leur département sur Twitter. Le 14 janvier, le compte @PrefetMoselle tweete qu’il n’y aura pas d’arrêté préfectoral interdisant la circulation des transports en commun. L’annonce déclenche une vague de déception et de colère chez les élèves, qui comptaient profiter de la neige pour rater quelques cours. Certains prennent alors la plume 2.0 et répondent à la Préfecture sur Twitter. Les premiers tweets sont de simples questions ou de courts messages empreints d’un certain respect (mais qui nous font quand même rire) :

D’autres ne prennent pas de gants :

Le community manager de la Préfecture de Moselle prend le temps de répondre à chacun et fini par tweeter, amusé voire attendri par ces petites demandes :

Mais, à partir du 16 janvier, les “charmantes suppliques” se transforment en messages complètement hallucinants, dont le désormais culte :

On s’en frotte encore les yeux. A la surprise générale, @PrefetMoselle ne se laisse pas démonter et répond à chaque fois avec la même phrase : “êtes-vous sûr d’utiliser un ton adéquat ?“, s’autorisant même une pointe d’humour :

Bientôt, des twittos prennent la défense et/ou déclarent leur admiration au community manager de la Préfecture :

Mais certains défenseurs dérapent et s’en prennent directement aux lycéens, qui ne manquent pas de leur répondre dans un langage toujours aussi fleuri, transformant l’affaire en monstrueux tweet-clash. Exemple de la bonne ambiance :

Au vu du relais médiatique dont bénéficie l’affaire, plusieurs lycéens présentent leurs excuses à @PrefetMoselle et suppriment leurs tweets. Mais, comme ils l’apprennent à leurs dépens, rien ne disparaît véritablement sur Internet. Les tweets se retrouvent donc compilés sur un Tumblr baptisé à juste titre “Vas-y le préfé !” On y retrouve, entre autres, ce message (qui n’est, a priori, pas du second degré hein) :

La neige persistant, d’autres tweets de la même teneur pourraient bien fleurir dans les jours à venir. La vigilance est donc de rigueur.

Cet article est repris du site http://www.lesinrocks.com/2013/01/2...