Étude sur les économies réalisables grâce au logiciel libre

, par  Nicolas Pettiaux , popularité : 2%

Une étude de 104 pages datant de 2007 (donc déjà un peu ancienne) vient d’être publiée sur le site de l’April. Elle conserve sans doute toute sa pertinence, notamment dans le contexte de la publication de la note du Premier ministre. Pour une fois, voici une étude essentiellement économique.

Comme indiqué dans l’introduction, « L’objectif de cette étude est de permettre au Ministère de l’Intérieur d’identifier plus précisément les secteurs logiciels dans lesquels l’utilisation des licences libres lui permettrait de réaliser des économies, l’ordre de grandeur de ces économies, et les conditions nécessaires sur le plan juridique pour les réaliser. »

Toujours pour citer l’introduction dans laquelle ceci est clairement écrit :

« Après avoir analysé les principales expérimentations d’utilisation des logiciels libres (en privilégiant le secteur public) et après avoir pris en compte la situation particulière des systèmes d’information du Ministère de l’Intérieur, l’étude identifie les secteurs logiciels (bureautique, bases de données, systèmes d’exploitation…) les plus susceptibles de permettre à l’Administration de réaliser des économies.

Elle s’attache à examiner les économies portant sur le coût global de possession des solutions utilisant des logiciels libres, et non pas seulement sur le coût des licences.

L’étude tente également de répondre de la façon la plus pertinente aux contraintes juridiques de la dépense publique pour permettre au Ministère de l’Intérieur de traduire dans les faits les économies possibles. »

L’étude propose des recommandations classées. La première, une recommandation générale, indique clairement : « le Libre se justifie avant tout sur la partie bureautique et les plates‐formes ». Dans ce contexte, l’étude complète : « pour le poste de travail, il faut se rapprocher du poste de travail défini par la gendarmerie ».

De manière générale, il convient aussi de « s’en tenir aux normes et aux standards », de « compléter la rédaction des appels d’offre ». L’étude précise alors : _« […] il est possible de passer directement par des appels d’offres de prestations de service si le cadre de la consultation s’y prête. Enfin, il est possible de faire référence aux logiciels libres en décrivant les besoins sous forme de droits d’usage plutôt que sous forme technique. »

L’étude précise enfin ses recommandations, pour la partie fonctionnelle, « examiner les logiciels applicatifs au cas par cas », pour la partie plate‐forme, « rationaliser les plates‐formes et les serveurs », et pour les bases de données, « recommande de mettre en place PostgreSQL sans exclure MySQL », pour diversifier les solutions sans nécessairement écarter Oracle.

Tout un programme, qui permet sans doute à de nombreuses administrations et fonctionnaires encore hésitants, de proposer plus de logiciels libres et des cahiers des charges permettant de choisir ceux‐ci directement, notamment sur des bases légales bien établies.

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Cet article est repris du site http://linuxfr.org/news/etude-sur-l...

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