“Homeland” saison 3 : on y croit encore

, par  Olivier Joyard , popularité : 2%

Damian Lewis dans "Homeland" (Showtime)

Ne racontez pas trop fort que vous avez l’intention de suivre (ou pire, de revoir) Homeland saison 3. Le mauvais buzz qui accompagne cette adaptation de plus en plus infidèle de la série israélienne Hatufim pourrait vous faire perdre des amis intolérants. Au vu de la première moitié de l’épisode inaugural, aussi bien fichue qu’une mauvaise resucée de 24 heures chrono, certains pourraient même donner raison aux néopourfendeurs de la série parano emblématique des années 2010. Et si les crises de l’agent de la CIA bipolaire Carrie Mathison ne nous intéressaient plus ? Et si le personnage de la fille de Brody (l’ex- marine plus ou moins passé à l’ennemi islamiste), l’adolescente Dana, n’avait rien à faire ici ? Et s’il fallait libérer du temps pour suivre toutes les nouvelles séries déferlant en masse ?

On n’en voudra pas à ceux qui déclarent forfait. Mais les autres qui feront preuve de persistance – l’une des qualités premières de l’amateur de séries, avec la capacité à dormir peu – toucheront leur récompense. Car, aussi instable soit-elle, ce qui fait aussi son charme, la saison 3 d’Homeland progresse sans arrêt pour se terminer de manière forte et radicale. Sa qualité première reste la fidélité à des héros toujours plus maltraités. Au-delà des rebondissements forcément discutables, cette bombe fictionnelle raconte finalement une histoire assez simple à aimer : une femme et quelques hommes hantés par leurs choix tentent de se raccrocher à ce qui reste de désir en eux. Ils avancent dans le brouillard, trébuchent, recommencent. Vue comme ça, Homeland reste un sommet d’intensité.

Homeland saison 3, tous les jeudis, 20 h 50, Ca nal+

Cet article est repris du site http://www.lesinrocks.com/2014/01/3...

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