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Une étude publiée par Greenpeace International révèle que des perturbateurs endocriniens entrent dans la composition de nos habits. Quels sont les risques ?

Nos vêtements sont toxiques ! Tout du moins, la chaîne de production. Tel est le constat de Greenpeace International, qui vient de publier une enquête montrant que le coton ou la laine ne sont pas seuls composants de nos pulls et pantalons. En effet, des résidus de perturbateurs endocriniens entrent aussi dans la liste de ces petites choses qui "font" nos habits !

14 marques de textile pointées du doigt

Grande campagne d'information que l'initiative Detox de Greenpeace en Chine ! L'organisation écologique avait comme ambition de montrer la pollution des eaux chinoises par des grandes marques internationales de textile. Une communication qui a pris des dimensions mondiales avec la nouvelle étude scientifique publiée par l'ONG : 14 grandes marques de vêtements, comme Abercombie & Fitch, Calvin Klein, Converse, H&M, Lacoste, Nike, Puma, Adidas, ou encore Phillips-Van Heusen Corporation utilisent des produits toxiques dans leurs chaînes de fabrication. Des substances qui, en plus, sont interdites en Europe !

"Toutes ces marques citées figurent sur la liste des entreprises qui cautionnent ce type de pratiques. Il est temps qu'elles aussi prennent leurs responsabilités ! Le monde a besoin de plus de champions pour un avenir sans produits toxiques", indique l'organisation environnementale dans un communiqué.

Nos tee-shirts, sous-vêtements, sweats à capuche, pantalons et autres chemises nous mettent-ils en danger ?

Des perturbateurs endocriniens sur notre peau ?

Les investigations menées par Greenpeace révèlent que ces marques "utilisent et relâchent des substances chimiques douteuses et toxiques", notamment des perturbateurs endocriniens, qui se retrouvent au final sur nos secondes peaux. En effet, Greenpeace a fait analyser de nombreux échantillons de vêtements fabriqués par ces 14 marques. Résultat : l'ONG a détecté des substances chimiques toxiques particulièrement néfastes pour les organes de reproduction dans la majorité des échantillons. Une découverte, qui n'est pas seulement le lot de la Chine. Les tests ont, en effet, été réalisés sur des vêtements achetés dans 18 Etats partout dans le monde. Avec, en prime, un classement de qualité où la France se place moins bien que ses voisin allemands, italiens, suisses ou espagnols !

Un risque ? "seulement" pour l'environnement !

Selon le rapport, nous ne risquons pas grand chose : rien qu'en passant sous l'eau nos vêtements, nous éliminons les résidus de perturabateurs endocriniens. D'ailleur le document précise que « les niveaux constatés ne sont pas censés présenter un risque pour la santé des personnes qui les portent ».

Cependant, Greenpeace insiste sur l'impact écologique d'une telle découverte. Où vont ces produits dangereux ? Dans nos canalisations. Et dans une station d'épuration, on sait bien qu'il n'existe pas encore de traitement permettant d'éliminer les perturbateurs endocriniens. Ces substances chimiques partent donc indirectement dans la nappe phréatique. D'un sweat conçu à l'autre bout du monde dans une usine de production environnementalement douteuse, on pollue aussi nos eaux souterraines. C'est ce qu'on appelle laver son linge sale en famille...Nom qui n'est pas sans rappeler ce fameux rapport de Greenpeace : dirty laundry 2 (ou "linge sale" en français)

Bonne nouvelle cependant : depuis le lancement de la campagne Detox, les marques Nike et Puma se sont quant-à-elles engagées à ne plus rejeter de produits toxiques dangereux sur leurs chaînes de fabrication. A quand une vraie prise de conscience, ici ou ailleurs, des 12 autres enseignes ? Bizarre, d'ailleurs. Des marques comme H&M communiquent beaucoup sur leurs collections écologiques ou leur "image green". d'info à intox, detox, greenwashing, machine à laver écolo, vêtements bio, il n'y a que 5 étapes à franchir. vite.

Crédit photo : AleFletcher/flickr

Cet article est repris du site http://www.greenzer.fr/greenpeace-v...