La connerie humaine

, par  Olivier Duquesne aka DaffyDuke , popularité : 1%

La Vie de la Jungle

Il y quelques temps, mes amis et moi-même n’avions pas grand chose à faire en classe de première (si ce n’est réviser le bac français). Le plus important pour nous était de nous inspirer d’auteurs célèbres de bandes dessinées de la revue Fluide Glacial et d’adapter ces histoires. François réussit fort bien cela et nous livre ses observations d’une jungle incroyablement stupide...Vous trouverez parfois des liens vers des sites parfois drôles, parfois moins, qui reflètent ne serait-ce que partiellement l’idée de ce terme.

En voici l’édition intégrale en exclusivité !!!

La vie de la Jungle,

chapitre I.

Dans les profondes forêts d’Afrique, vivent de nombreuses espèces d’animaux, nous en verrons aujourd’hui quelques spécimens typiques.

Tout d’abord le Duke : sorte de castor à lunettes, se nourrissant exclusivement de clémentines. Pacifique, tous les experts s’accordent pour dire qu’il ne sert à rien. Sa présence a pourtant une utilité : il passe son temps à taper sur les touches de sa calculatrice.

Le Xavier est un animal beaucoup plus primitif et beaucoup plus agressif que le Duke. Il ressemble à un hippopotame auquel on aurait donné un blouson en cuir et des reebok, tous les matins à son réveil, on peut remarquer qu’il se livre à une étrange cérémonie consistant à introduire des petits globes de verre dans ses yeux ! ! Ce grand carnassier a pour habitude de maltraiter les espèces moins fortes que lui, ou de manipuler les simples d’esprit. Son plus grand défaut est donc son humeur acariâtre.

Il existe aussi un petit mammifère, croisement entre le héron (à cause du nez), de la vache (pour le cuir) et du serpent (les santiagues). Son nom est le Grégory, plus communément appelé Greg. Ses principales caractéristiques sont sa patience (il passe parfois des heures à attendre son maître, le Xavier), et sa bêtise : depuis sa création, cette espèce n’a pas évolué. Bref, la seule qualité de cette bête est son sens de l’humour.

Pour finir, nous parlerons de deux espèces en même temps : le Jérôme et la Julie. Pendant un temps, le Jérôme a été en voie de disparition, aussi la nature l’a-t-elle pourvue d’une énorme libido (ce qui signifie pour Xavier qui ne sait pas ce que çà veut dire : " recherche du plaisir sexuel "). Ainsi voit-on souvent ces deux espèces s’accoupler et forniquer ensemble du matin au soir, se foutant totalement de ce qui se passe autour d’eux. D’ailleurs, la Julie est une espèce créée uniquement dans le but d’assouvir les désirs sexuels de toutes les espèces habitant la Jungle. La Julie est reconnaissable par sa petitesse, c’est pour cela qu’elle est fréquemment écrasée.

Il n’est donc pas rare de voir ces espèces se réunir les soirs de pleine Lune pour s’accoupler dans de gigantesques orgies à la gloire de leur connerie.

François

La vie de la Jungle,

chapitre II.

J’ai pu remarquer dans de récentes études que les animaux dont je vous ai parlé précédemment ont évolué. Et oui, c’est incroyable, mais ces sous-espèces ont évolué !

Le Duke tout d’abord a changé de morphologie, il a désormais du poil au menton et il en est fier. De plus, depuis qu’il sait parler, il s’est mis à faire de l’humour, au grand dam de toute la Jungle.

Le Xavier a désormais à faire face à un nouveau problème, la nature l’a doté d’une énorme langue ! Aussi, il se met maintenant à postillonner et à cracher tout le temps : plus personne n’ose manger en face de lui !

Le Greg, quant à lui, a régressé ! Dans l’histoire de l’évolution, on n’avait jamais vu ça. Cet être déjà bizarre a atteint le zéro absolu ! Il est donc en état de recul permanent, ce qui mène peu à peu son espèce à l’extinction.

Enfin, je traiterai du Jérôme et de la Julie qui ont eux aussi un très gros problème : le Jérôme possède un appareil génital de 1m43 et la Julie mesure 1m12, donc le Jérôme n’est jamais comblé dans son désir. Encore un gros problème dû à la petitesse de cette espèce.

Pour conclure, je dirais une chose : il faut que la nature s’arrête de jouer avec ces pauvres bêtes qui deviennent de plus en plus ridicules !

François

La vie de la Jungle,

chapitre III.

Le retour de la vengeance du fils...

C’est avec le plus profond désarroi et la plus grande panique que je note ces quelques lignes, car il m’a été donné l’occasion de voir la plus horrible des aventures : " la Jungle en délire ".

Toutes les espèces dont je vous ai parlé se sont réunies pour voyager ensemble : direction Berck-plage pour faire du cerf-volant.

Ils se sont engouffrés dans une voiture et le Xavier s’est mis au volant ! Il démarre, passe la première et ... se plante dans un poteau placé ... derrière la voiture. Ce petit incident passé, ils reprennent la route.

Le Greg qui était assis devant s’est mis à passer sa tête par la fenêtre et s’est mis à crier : " C’est pas juste ! " tout en tirant la langue.

Le Duke s’est mis en tête de paraître intelligent et il s’est mis à raconter des histoires drôles : M. et Mme, Toto... j’en passe et des meilleures.

Sur ce, la Julie et le Jérôme se sont sautés dessus et je pense qu’il est inutile de vous faire un dessin.

Bref, c’était terrible. La voiture se balançait de droite à gauche et fait de brusques embardées jusqu’à ce que le Xavier se prenne le premier fossé ! ! ! Ce fut le premier d’une longue série, le jeu favori du Greg consistait à les compter (je crois qu’il était arrivé à 987 ou 988.).

Le Duke quant à lui s’était mis en tête un nouveau sport : sauter en marche et courir plus vite que la voiture, inutile de vous dire qu’il n’a jamais gagné.

La Julie elle, elle est tellement petite que personne ne s’est aperçu qu’elle était tombée dans un fossé et qu’ils l’avaient oubliée. Et le Jérôme ne s’est pas rendu compte que pendant tout le voyage, il s’est tapé le cendrier ! !

Je crois que cette épopée s’est finie à l’hôpital de Seclin au service des grands cas désespérés.

François

La vie de la Jungle,

chapitre IV.

Le retour de l’enfant prodigue.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais tout le monde n’est pas heureux dans la Jungle. Le Duke s’amuse gentiment avec ces C.D., le Xavier essaye de sortir des fossés sa voiture, la Julie et le Jérôme s’occupent comme ils peuvent.

Mais le Greg n’est pas heureux, il lui manque son petit copain : le Mitch’ ! Souvent, il repense à lui en jouant à "5 contre 1 ". Il se souvient de son chéri : " Ses beaux et soyeux cheveux blonds qu’il recoiffe à longueur de journée, son petit nez qu’il gratte tout le temps et son merveilleux petit cul... ".

Mais voilà, le Mitch’ est parti avec l’Ane-Sot il y a longtemps. Et bien qu’il se plaigne tout le temps qu’elle est en retard, je cite : " L’se magne le cul l’gros tas ! ", il lui reste fidèle.

Alors le Greg reste seul. Et pour assouvir ses besoins sexuels, il lui arrive de confondre le Duke, le Jérôme ou le Xavier avec un préservatif et se les enfiler !

Par contre, chose bizarre, il ne touche pas à la Julie. Décidément, cet animal est vraiment spécial.

François

Duke

La vie de la Jungle,

chapitre V.

Drôle de couple.

Les mœurs sociales des habitants de la Jungle sont de plus en plus dissolus : par exemple, le Jérôme et la Julie, couple de reproducteurs modèles.

Ils se sont rencontrés par hasard, la Julie pataugeait dans les marécages de Bersée et le Jérôme y faisait du vélo. Le coup de foudre fut immédiat. Il faut dire qu’ils ont un physique complémentaire : le Jérôme a la main droite plus grande que la gauche et la Julie a le sein gauche plus grand que le droit.

Le Jérôme est un macho par nature, il se prend pour un homme, un vrai, c’est pour ça qu’il se laisse pousser la barbe.

Mais hélas pour lui, la Julie est une très grande mégère. Après leur accouplement, la Julie s’installe dans un fauteuil, regarde le foot à la télé et boit une bière tandis que le Jérôme met son tablier et va faire la vaisselle.

La Jungle est vraiment un endroit bizarre.

François

Duke

La vie de la Jungle,

chapitre VI.

Depuis quelques temps, dans la Jungle, raisonne une drôle de cloche que tous les habitants ont surnommée "le clairon à Xav’ "

Car voyez-vous, le Xavier est un animal entêté. Tous les jours, il prend sa voiture et essaye de conduire droit. A chaque fois il se plante dans un fossé ; aussi il est obligé de faire appel aux autres espèces pour la récupérer. Hélas pour lui, le Xavier bave comme un crapaud, et le Duke, le Greg, le Jérôme et la Julie ont fait une pétition pour qu’il arrête de les tremper.

Mais comme le Xavier, bien que simplet, possède un embryon de cervelle, il lui est venu l’idée de klaxonner pour les appeler. Et c’est pour çà que depuis, tous les jours, dans la forêt, raisonne le chant mélodieux du Klaxon de la Vectra.

Note de dernière minute : j’ai oublié de vous préciser que le Greg aboie à chaque fois que le Xav’ sonne. Il faut ajouter à cela les halètements de la Julie et les cris du Jérôme, sans compter les rires sardoniques du Duke : la Jungle forme une harmonie parfaite comparable aux bruits que l’on entend aux abords des abattoirs.

François

La vie de la Jungle,

chapitre VII.

Une Nell dans la Jungle.

Hier, je me suis promené dans la Jungle, du côté des marécages. C’est là que j’ai rencontré cette espèce encore méconnue : la Julie. Cette étrange bête présente d’étranges caractéristiques, la plus visible étant sa légendaire petitesse qu’elle compense avec de nombreux artifices. D’ailleurs, il est de notoriété publique que ses chaussures sont équipées de semelles compensées. Mais ses poussées d’altitude ne lui suffisent pas puisque tous les matins, elle doit grimper sur la bordure du préau pour être à la hauteur du Jérôme.

Hélas pour elle, ce n’est pas son seul défaut car en plus de son physique ingrat et de son corps disgracieux ainsi que cette horrible odeur d’égout et de relents nauséabonds qui asphyxient toutes les personnes non averties, elle ne sait pas parler ! Car cette espèce a des problèmes de communication, elle ne parle pas notre langue. Je cite une de ses discussions : mmmmmrmmmmrrrrrmmmeuh... je crois que c’est convaincant, non ?

Ce défaut est probablement dû à ses horribles boutons purulents que l’on voit dans sa bouche.

A cela, il faut ajouter quelques précisions, car la nature a sûrement passé ses nerfs sur ce pitoyable animal. Car non seulement il est repoussant, mais il est aussi stupide. Son cerveau a la taille d’une noix qui baigne dans le néant. Cela provoque un étrange phénomène physique : tout ce que dit le Jérôme à son oreille résonne et s’amplifie de telle sorte que tout le reste de la Jungle l’entend.

J’ai pu remarquer que la seule et unique personne qui puisse comprendre son langage et supporter ses sautes d’humeur est le Jérôme.

P.S. : je tiens à rassurer le Greg, il reste le plus stupide de tous, le Xavier est toujours le mieux placé au palmarès des championnats du monde de "preneur de fossés dans la gueule " et le Duke est celui qui a toujours le plus de risques de se faire ramasser par la fourrière.

François

Jérôme

Un Ami.

Je voulais vous le présenter depuis longtemps, cela ne fait que sept mois que nous nous connaissons mais nous sommes devenus les meilleurs amis du monde : Clément.

Il est vrai que tout n’a pas toujours été facile, nous nous sommes connus lorsqu’il m’a piqué mon portefeuille dans le métro et qu’il est venu me rendre les papiers pour toucher une récompense ! Ce petit incident hors de cause, tout va bien entre nous, mis à part le fait que chaque fois que je l’invite chez moi, je ne trouve plus mes C.D.

Parfois aussi nous avons des problèmes, il faut dire que Clément est très turbulent, heureusement que je lui sers de bouclier dans les bagarres. Quand il arrive en retard à l’école, je lui sers d’excuse, je me fais coller mais c’est par amitié. De plus, il me donne souvent des gifles et il me bat quand il est ivre. Il ne se drogue pas souvent, et heureusement, car quand il est en manque, il m’attache au radiateur et quelque fois il m’oublie.

Bref, c’est un ami................ ou plutôt un copain ................. une connaissance ................. c’est le plus grand des salauds qu’il m’ait été donné de voir.

Avec des amis comme çà, inutile d’avoir des ennemis.

P.S. : je n’en pense rien, Clément reste un ami ! ! ! Quoique .....

François

Duke

La vie de la Jungle,

chapitre VIII (bêta).

Tel est pris qui croyait prendre.

Amis congénères - amis ? , plus cons que génères - vous avez pu remarquer qu’une espèce indescriptible appelée le François passait son temps à nous observer, comme des bêtes curieuses. L’inconvénient, c’est qu’il n’a pas vu ses propres tares comme cette abominable odeur qui s’échappe de ce qu’il appelle son "nez " ni ses petits camarades qui grouillent entre ses dents ...

Savez-vous que le François s’exerce aussi au tir, le con ! La dernière fois qu’il s’y est mis, il a confondu la (pauvre) Julie avec un plomb, pas la peine de vous dire dans quel état était la dite arme ... La Julie avait réussi à boucher le canon à l’aide de son corps disgracieux d’où émerge parfois un relief dissymétrique et le 22 long rifle lui a explosé à la gueule !

Assez minable à cette dérisoire occupation, il s’est reconverti. Mais bien entendu, trop orgueilleux pour se les garder dans sa ridicule encéphale (vois-tu Xavier, c’est ce que tu appelles toi un cerveau, sympa non, je t’explique les mots que tu ne peux pas comprendre), le François s’est mis à écrire des textes sur des êtres qu’il ne connaît pas encore. Il appelle çà des "œuvres " et il s’en vante. Il nous fait passer pour des simplets et pauvres d’esprit : le Greg, bien qu’absurdité de la nature, est toujours relégué au rang le plus bas de la connerie, mais jamais en dessous de la Julie. Il est vrai que le Xavier adore se planter dans les fossés mais n’oublions pas ses autres exploits : il ne sait pas se garer, il se casse la gueule avec son cerf-volant, etc. ...

Le Greg, lui, roule avec le frein à main sans jamais se poser de question. Un jour, le François lui a demandé pourquoi et le Greg a perdu son calme légendaire. Il était touché au plus profond de ce qu’il lui reste de conscience et a percuté le François. Son poing a rebondi ! De plus, il a reçu un jet de postillons de molécules hélicoïdales à structures complexes. Ah là là, çà y est, le Xavier se gratte la tête, c’est trop dur. La Julie est déjà partie se réfugier dans la poche du Jérôme et le Greg se cache derrière le François qui tente vainement de comprendre. Alors, il se dit qu’il faudrait qu’il relise pour la quatre-vingt treizième fois "l’Education Sentimentale " de Flaubert. Non, Jérôme, ce n’est pas un livre de cul !

P.S.1 : La Jungle est vraiment un endroit à la con, avec des machins vivants à la con, dont le Duke s’en trouve naturellement mis à part.

P.S.2 : C’est quand même bien ces types de textes, on peut y foutre n’importe quoi, les gars de la Jungle pigent que dalle mais pour pas passer pour plus con qu’ils sont, ils disent "putain, çà va loin, çà doit pas être de la merde dis-donc ". (Merci Gottlib pour cette phrase très largement inspirée de "j’existe, Je me suis rencontré ".

Toute ressemblance avec des faits ayant réellement existé n’est pas que pure coïncidence, les événements ont simplement été légèrement modifiés afin de les rendre plus compréhensibles aux habitants de la Jungle.

Duke

La vie de la Jungle,

chapitre VIII.

Arnaque à gogo.

Vous avez sûrement remarqué qu’un rapport sur les mœurs de la Jungle se vendait sous le manteau, et bien ne l’achetez pas !

Et oui, certaines personnes sans scrupule (le Duke pour ne pas le citer) se sont misent à la contrebande : faux et usage de faux.

Mais voilà, n’est pas génie qui veut et la pâle copie d’un de mes rapports circule désormais parmi les basses couches de la population de la Jungle.

Voici les faits :

Lundi, 20h : une terrible idée germe dans le plus vil des esprits de la Jungle : celui du Duke. Récemment relâché par la fourrière, cet horrible animal s’est mis à imiter le Xavier et à faire le con.

Mardi, 06h : le Duke pénètre dans mon laboratoire d’observation et d’expérimentation pour me voler mon article et pour le falsifier. Mais pire encore, il libère le Greg que j’avais attrapé et sur lequel j’avais l’intention de faire quelques expériences.

Mardi, 08h : le Duke rejoint le Jérôme pour qu’il traduise le rapport écrit dans sa langue d’origine : le Dukisme (suite sans fin de grognements et de borborygme).

Mardi, 08h30 : le Duke rédige un faux rapport qu’il propage parmi la population qui aura sûrement remarqué la bêtise de cette médiocre imitation. De plus, il est mentionné dans cet article le nom du François, animal mythique, créateur de la Jungle et adoré par tous, puisse-t-il nous pardonner !

P.S. : le seul animal hors de cause dans cette sombre affaire est la Julie qui a passé toute la semaine coincée dans un repli de ses draps de lit car elle était malade.

François

La vie de la Jungle,

chapitre IX.

Le point de non-retour.

Je m’étais intéressé seulement aux grosses bêtes peuplant la Jungle. Ce sont ces espèces les plus intéressantes car ce sont les plus stupides. Mais il existe aussi dans cette Jungle des insectes que l’on appelle vulgairement "philosophiques ".

Tout d’abord, l’Alexandre, appelé aussi par les habitants de la Jungle "morbaques à lunettes ". Il passe son temps à draguer tous les autres insectes de la Jungle.

Puis il y a les deux Laurent appelés par leurs compatriotes les "morpion’s Brothers ", qui passent leur temps à philosopher sur le sens de leur vie et à se raconter leurs exploits (ce qui va très vite.).

Imaginez que vous vous promeniez dans la Jungle, c’est sûr, tôt ou tard, vous marcherez sur des petites choses qui craquent, et bien ce sont des philosophes.

François

La vie de la Jungle,

chapitre X.

Histoire de cons.

La Jungle est partie en voyage pour les vacances de Pâques, tout un programme...

Depuis l’histoire du voyage à Berck, la Jungle a peur de prendre la voiture, aussi, ils ont décidé de faire du stop. Tout d’abord, ils se sont tous cachés derrière un mur pendant que le Greg restait seul pour appâter les automobilistes. Mais comme toujours, le Greg a fait des siennes et a pris des poses un peu trop osées. C’est pour çà que deux hommes sont descendus d’une voiture et lui ont sauté dessus, sans laisser aux autres le temps de réagir, ils l’ont embarqué avec eux.

La première tentative ayant échouée, le Duke s’est porté volontaire. Mais au bout de cinq heures d’auto-stop intensives, personne ne s’est arrêté et le Duke est resté comme un con au bord de la route toute la journée.

En dernier recours, ils se sont décidés à y mettre la Julie. Et pour qu’elle soit plus efficace, ils l’ont mise en mini jupe et en décolleté ! Mais comme il fallait s’en douter, c’est un vieux d’environ quatre-vingt quatre ans qui s’est arrêté, et il a fallu l’aide du Jérôme et du Xavier pour le faire partir.

C’est donc vers minuit, encore dégoûtés par une journée passée au bord de l’autoroute que la Jungle est rentrée chez elle.

P.S. : pour la petite histoire, le Greg est bien revenu lui aussi. Mais depuis, il refuse de s’asseoir et il passe toutes ses journées debout.

François

La vie de la Jungle,

chapitre XI.

Home sweet home.

Cela fait maintenant quelques temps que je vous envoie des rapports sur les étranges coutumes des habitants de la Jungle. Mais je ne vous ai pas encore relaté toutes les petites conneries qu’ils font chaque jour dans mon laboratoire, en voici quelques-unes unes, la liste ne se veut pas subjective car ils en font trop. Pour commencer, il me faut vous préciser que chacun d’entre eux s’est approprié au coin de mon appartement.

Tout d’abord, le Jérôme et la Julie ont décidé de faire le ménage commun. Ils se sont installés dans les fauteuils du salon pour s’y reproduire, et depuis, il m’est impossible de m’asseoir pour regarder la télé car les poussins sont tous enduits d’une substance gluante et collante. De plus, la mère couve des poupées qu’elle a prises pour sa progéniture.

Mais ce ne sont pas eux les pires, car le Xavier s’est approprié la salle de bains. Ce qui est marrant quand on pense que cet animal ne s’est jamais lavé. Depuis qu’il s’y est installé, il y règne le bordel le plus absolu. Mais le spectacle le plus étrange est cette galerie de photos qui représentent toutes des fossés (ce sont ses trophées de chasse).

Quant au Duke, il s’est installé dans la cuisine et plus précisément dans le frigo où il dévore toute la nourriture que j’y entrepose. Ceci n’est rien en comparaison des rapts qu’il fait dans mon assiette alors que je me suis sustenté après une journée de dur labeur. Même la mort aux rats ne fonctionne pas sur lui !

Pour finir, je parlerai du Greg qui, lui, s’est installé dans les W-C... Depuis autour de cette pièce règne un brouillard opaque et le sol jonché de détritus. De plus, il y règne un froid intense et cela fait deux ans que je n’y suis pas allé, mais il paraît qu’il a réussi à pondre des œufs ! ! ! Bref, cela fait maintenant longtemps que tout le monde se soulage ailleurs.

Pour conclure, je ne dirai pas que ma vie est un enfer, mais la présence de toutes ces bêtes qui se déplacent à quatre pattes me fait légèrement chier.

François

La vie de la Jungle,

chapitre XII.

Fin d’année.

Je vous fais mon rapport certainement pour la dernière fois, car les vacances approchent et même les scientifiques les plus laborieux doivent prendre des vacances. En effet, la vie est dure pour quelqu’un qui étudie la Jungle et sa population.

Je finirai donc cette année d’étude par la dissection de tous les animaux de la Jungle (en prenant soin d’en laisser un de chaque espèce pour perpétuer la race).

Tout d’abord, le Duke. Je l’allonge sur la table d’opérations et je prends ma scie électrique... Le sang gicle de partout, mais j’atteins le cœur. Il bat sur le rythme de la techno ! Boom, boom, boom, on se croirait en boîte de nuit !

Deuxième surprise, le Duke s’avère être fait d’une texture gélatineuse et "rebondissante ". Ceci explique pourquoi il a toujours l’air énervé et qu’il sautille tout le temps d’un air frénétique ! ! !

Puis c’est au tour du Xavier de passer sur le billard. Je plonge ma tronçonneuse dans son crâne et là, un grand "paf ". C’est le bruit qu’a fait le cerveau du Xavier en se remplissant d’air car il était plein de vide !

Ce petit accident passé, j’ouvre sa cage thoracique et là, "repaf " : un énorme "fossé " sépare les deux poumons du Xavier, et à l’intérieur de ce fossé se trouve le cœur du Xavier coincé tel une voiture abandonnée...

Mon troisième client est le Greg. Je l’allonge sur la planche de travail et je prends mon piolet. De toutes mes forces, je frappe au ventre : 1, 2, 3 fois ! Le sang se répand dans toute la pièce, accompagné d’une odeur nauséabonde et viciée. Mais, c’est à cet instant précis que je pousse un cri d’effroi. Le sang du Greg est Vert. Je continue de donner des coups de piolet dans son corps inerte. Re-cri d’effroi ! Le Greg possède dans le bas du ventre une poche plasmatique dans laquelle de petits œufs se développent ! Des dizaines de milliers de petits Greg à travers toute la Jungle, vous vous rendez compte ? (Petite anecdote, pour féconder ses œufs, le Greg n’a pas trente-six façons... je vous laisse imaginer comment il l’a fait et avec qui ?). Je prends donc une énorme pincée t je la jette au feu. Pendant que les flammes purificatrices lèchent de leurs langues ardentes le corps impie du Greg agonisant, je désinfecte mon laboratoire à grands coups de karcher.

Nouvelle victime, la Julie. Je prends mon pic et je donne un grand coup dans sa poitrine : " pfff ", un sein se dégonfle et des mouchoirs sortent de son soutien-gorge. Je donne un nouveau coup dans les cuisses de la Julie : " pfff ", un sac de silicone se vide sur la table d’opérations. J’éclate de rire et je jette à la poubelle ce corps fait de tout sauf de matière vivante.

Dernier animal à passer dans mes petites mains devenues expertes en l’art de la dissection : le Jérôme. Je décide pour finir de m’amuser un petit peu et je réveille le Jérôme qui ne peut pas s’en aller : il est attaché à la table. Avec mon cutter rouillé, j’entreprends de l’ouvrir en deux. Le cri de douleur raisonnait dans toute la Jungle. Le sang coule de mon laboratoire jusqu’à l’orée de cette forêt désormais souillée à jamais. Pour la petite histoire, je n’ai trouvé d’intéressant chez le Jérôme que la forme de l’appareil génital. Je n’en avais jamais vu qui avait des yeux et une bouche !

François

© François & DaffyDuke (aka Duke) - 1995 - Tous droits réservés

Voir en ligne : http://daffyduke.lautre.net/littera...

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