Ce matin je me décide à aller à Agios Nikolaos. Je discute avec des belges de Mons descendus au Creta Maris face au bordel des bus ... On se retrouve au marché, et oui, tous les mercredis matins se tient là bas un chouette marché. Ceci dit, quand on connait celui de Wazemmes à Lille, c’est à peu prêt la même chose. Des fruits, des légumes, de la viande, du fromage, des fringues, des céramiques etc ....

Je découvre alors le magnifique lac intérieur et les petits barteaux amarré le long du vieux port et les nombreux restaurants le long de la berge.

A l’office de tourisme, je récupère des conseils pour la suite de la journée, histoire de compléter les informations de mon guide. En gros, je prends le bus vers Panagia Kéra puis marcher vers Lato puis Kritsa.

C’est ce que j’ai fait. Auparavant je visite le superbe musée archéologique (3 € l’entrée). Les pièces sont à mon avis bien mieux conservées que celles d’Iraklion, par ailleurs, on n’en a moins de collectionnite, ça me va mieux. On peut s’attader sur les objets (des céramiques, des pièces, des sarcophages, j’y vois mon premier jeu d’osselets !). Détail amusant, sur les grosses fiches descriptives au milieu, c’est noté en grec et français uniquement, alors que les fiches des vitrines sont en grec et parfois en anglais.

Plus tard, depuis la gare de bus, je me dirige vers Panagia Kéra. J’y découvre la plus importante église byzantine de l’île avec de nombreuses icônes très bien conservées. Dommage, pas de guide à l’intérieur pour les commenter. 2 € l’entrée.

Puis je prends mes chaussures et c’est parti pour un peu de marche. Il est dit que Lato est à une demi-heure de marche de Kritsa. Or sur la carte la distance semble être la même depuis Panagia Kera. J’y vais à pied. Erreur ! 1 heure de montagne avec parfois des côtes à 10 % et plus, des descentes vertigineuses, aucune voiture ou paysan pour se renseigner, heuresement les fuites d’eau pour raffraichir la casquette. Une fois enfin arrivé à Lato (2 € l’entrée), je découvre un site à la fois superbe mais en ruines. Les vestiges de l’invasion grecque, l’ancienne capitale, une cité dorienne qui prospéra du VIIe au IIIe sicèle avant JC. C’est toutefois le mieux conservé de l’île et on peut encore voir quelques murs et escaliers. Attention, le site est immense. Prévoir d’arriver tôt (pour la taille, le soleil et ça ferme tôt : 15h). Ceci dit, y aller sans voiture est une idiotie. Aucun bus ne le déssert, et il n’y a pas le téléphone pour appeler un taxi.

Ceci dit, le gardien super sympa se propose de me descendre à Kritsa si je ne trouve personne. Entre temps des suisses m’y déposent après leur non-visite, ben oui, ils sont arrivés trop tard ... Me voilà alors aggressé par tous les commerçants du centre ville. Certes, on a de très beaux objets, mais de là à dire qu’il n’y a que des objets traditionnels, j’ai du mal à y croire, on voit partout les mêmes. Et le "look at this, good prices good prices" ça me gonfle très très vite. Je fuis dans le vieux village dans la montagne, des marches, des marches, encore des marches. Des portes vieillottes, des habitants, souvent âgés, assis sur une chaise à regarder passer... passer qui au fait ? Il n’y a personne. Je découvre tout la haut une superbe église ottomane. Impressionnante ! Mais fermée. Sur le chemin du retour je croise un ou deux touristes tout de même. Comme j’ai une bonne heure pour redescendre et aller à l’arrêt de bus, j’en profite pour déguster un excellent café grec et son grand verre d’eau. Ah, qu’il est bon celui là. Et super sympa le barman, trop, il voulait absoluement memettre de l’eau dans ma gourde. J’ai eu un peu de mal à lui faire comprendre que non je n’avait pas soif, elle était pleine, je l’ai juste sortie de mon sac pour prendre quelque chose en dessous :-)

C’est ) Kritsa que je trouve en terrasse d’un resto une brochure La Francophonie en Crète qui me sera très utile. Il y a deux trois astuces sur des lieux à ne pas rater, des boutiques tenues par des français. Oh il y a des nordistes à Chania !

Le retour se fera en deux étapes :
– Kritsa/Agios Nikolaos
– Agios Nikolas/Hersonisos

Le soir, je me risque une soirée foot dans un bar hollandais, 3 € la bière au Von Dutch. Pfiou ! L’ambiance est très matchiste, les nanas hollandaises sont glaciales, je ne reste pas bien longtemps ...