Cloak, l’appli antisociale qui te dispense de mettre des vents

, par  Mathieu Dejean , popularité : 2%

Page d'accueil de l'application Cloak (capture d'écran)

Evite tes ex, tes collègues, ce gars qui aime bien s’arrêter pour discuter avec toi – tous ceux sur qui tu préférerais ne pas tomber”. Voilà qui est clair. L’application Cloak, conçue par les Américains Brian Moore et Chris Baker, et disponible sur iOS seulement, invente explicitement le “non-ami”, cette personne que tu connais mais qui te gave – sans que t’aies le courage de lui dire – ou que tu croises tout le temps contre ton gré. Objectif de l’appli : te permettre de ne plus jamais croiser ces personnes.

Passer en mode furtif dans la vie réelle

Comment ça fonctionne ? C’est tout simple, l’appli utilise les données de géolocalisation des smartphones de tes contacts, qu’elle puise dans leurs comptes Foursquare et Instagram – ce qui limite encore les risques d’être pris pour cible. Ensuite, tu n’as plus qu’à épingler ceux sur qui tu n’as pas envie de tomber de manière inopinée – tu peux aussi généreusement les épingler tous –, et l’application t’enverra des alertes à leur approche. Comme ils apparaissent sur une carte, il ne te reste plus qu’à filer en douce par une ruelle dérobée, et le tour est joué. Grâce à Cloak, vous n’aurez plus à mettre des vents, ni à inventer des mensonges bidons pour vous éclipser. Cloak anticipe la fuite. Elle permet à ses utilisateurs de passer en mode furtif dans la vie réelle, d’où son nom, qui signifie “cape” en anglais (une pensée pour Harry et sa fameuse cape d’invisibilité ?). Les misanthropes hyper-connectés du monde moderne apprécieront.

Un mouvement de fond antisocial ?

La nouvelle application s’inscrit en plein dans la nouvelle vague des réseaux antisociaux. Alors que Facebook, Twitter, Instagram et autres Tinder s’évertuent à rapprocher les gens, Hell is other people (créée l’année dernière) et maintenant Cloak se proposent de les mettre à distance. Dans un mail au Washington Post, Chris Baker, l’un des deux concepteurs, prophétise :

“Personnellement, je pense que nous avons été témoins du moment où les gros réseaux sociaux étaient à leur faîte. Twitter et Facebook sont maintenant comme des ascenseurs bondés où nous sommes tous entassés… Je pense que les outils antisociaux sont en train d’émerger, et qu’il y aura de plus en plus de projets de ce type”.

Son acolyte et lui ont d’ores et déjà annoncé que l’application se perfectionnera : à l’avenir, d’autres bases de données devraient être utilisées, dont Twitter ne devrait pas faire partie.

Cet article est repris du site http://www.lesinrocks.com/2014/03/2...

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