« Dans "Plus belle la vie", il n’y a pas un seul Marseillais » Keny Arkana

, par  mduquesne , popularité : 1%

Depuis des années, Keny Arkana passe au kärcher les dérives de la mondialisation, du colonialisme et appelle au boycott de Babylone. Profitant de son concert à Lyon, l’année dernière, lors du festival L’Original, j’ai rencontré la rappeuse marseillaise, dans sa chambre d’hôtel, juste avant son concert. Aussi généreuse sur scène qu’en coulisses, la sista engagée n’a pas perdu une once de révolte depuis ses premiers couplets. Comme on dit chez elle : « Hasta luego, inch’Allah. »

Tu te définis comme « une contestataire qui fait du rap  ». Comment est née ta conscience politique ?

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Déjà, ma propre sensibilité au monde. Tu vois bien que ça tourne pas très rond. Après, de mon vécu, j’ai grandi en foyer, j’ai connu l’autorité arbitraire et l’hypocrisie du système qui dit qu’il faut défendre les droits de l’homme en France, et qui ne respecte même pas les droits de l’enfant. Pour la conscience politique, j’ai essayé de comprendre ce qui s’était passé en Argentine, quand il y a eu la crise en 2001. Tu comprends mieux la politique mondiale, sociale, économique. C’est vraiment l’exemple du post capitalisme. Je suis d’origine argentine donc il y avait sûrement une quête d’identité. J’ai grandi à Marseille, avec les arabes et les noirs. On m’a toujours prise pour une arabe alors que je suis une sud-américaine. Pendant la crise argentine, des militants argentins sont venus à Marseille pour faire des conférences et expliquer ce qui se passait. J’ai voulu aller voir, j’étais jeune, j’avais 16, 17 ans. Ça m’a amenée à me poser des questions sur ce qu’étaient l’OMC, le FMI… Moi, j’ai été déscolarisée très jeune. Après, ce sont aussi les discussions, les rencontres… c’est un cheminement, une évolution. Les gens aiment bien me mettre une étiquette politique alors qu’en vrai, il n’y a rien de politique dans ma musique, en tout cas, pas dans leur sens à eux. C’est plus humain et spirituel.

Tu ne t’affilierais pas à un parti politique, par exemple ?

Jamais de la vie, jamais de la vie, JA-MAIS de la vie. Avec « La rage du peuple », on a fait énormément d’actions sur le terrain, on a boosté les assemblées populaires en France, à une époque où les gens ne savaient même pas ce que c’était. En 2007, on a fait une tournée d’assemblées populaires dans toute la France. Mais jamais dans LEUR politique : ces assemblées étaient ouvertes à tous sauf aux partis politiques et aux syndicats. N’importe quel parti politique ou syndicat pouvait venir en tant qu’individu, mais si c’est pour venir avec ton bandeau et ta disquette, NON. Nous on ne croit pas en leur politique.

Donc, c’est plus « citoyen » que « militant » ?

Même « citoyen », j’aime pas, même « militant ». J’aime pas tous ces mots. « Dissident », je dirais, « subversif », « humain ». On veut créer un réseau horizontal, plutôt que re-schématiser ce truc pyramidal de partis et de hiérarchie.

Souvent, les jeunes sont révoltés vers 15 ans, c’est un âge où l’on se pose plein de questions etc. Et puis, ils grandissent, deviennent adultes… et la révolte s’atténue avec l’âge, les responsabilités. Toi, comment fais-tu pour garder ta rage intacte ?

La révolte, c’est un sentiment que tu peux avoir sans pouvoir forcément arriver à l’identifier. Quand tu commences à avoir conscience de certaines choses, que tu as certaines connaissances, quand tu vas loin, tu peux plus reculer. Tu grandis, tu voyages, tu vois des trucs. Qui sont les utopistes, vraiment ? Croire que la croissance économique va être infinie ? Croire qu’on peut piller les ressources indéfiniment ? En 50 ans, on a flingué la planète, l’humain et je ne sais combien d’espèces. Qui sont les utopistes ? Ceux qui se voilent la face ?

La décroissance, du coup, ça te parle ?

Bien sûr. La décroissance et pourquoi pas le boycott, même ?

Qu’est-ce que tu boycotterais ?

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Pierre Rabhi soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et préservant les ressources naturelles, et l’agroécologie.

Tout ce qui vient de Babylone. Pour le pendant positif, c’est s’autogérer, fabriquer nos propres trucs, se mettre en réseau, récupérer la terre, faire des habitats, des villages, de la politique interne à ces écovillages, qui nous correspondent. Comme ça se passe partout en Amérique du Sud : il y a énormément de jeunes qui repartent à la terre, la rachètent, pour aussi créer le monde qui leur ressemble, la manière de s’organiser, par groupe d’affinités. C’est dans l’air du temps, ça se fait de plus en plus. Il y a deux ans, la loi Loppsi 2 qui a failli passer, disait que demain, même si t’es propriétaire de ton terrain, tu n’as pas le droit de planter une yourte. Ils sentent venir la patate. À l’heure où la société n’est pas au courant de ce qu’il se passe, ils savent très bien que c’est un danger pour Babylone, des jeunes qui s’auto-organisent, commencent à créer des trucs autonomes, à se mettre en réseau.

Utiliser leurs propres graines, aussi…

Exactement, comme Kokopelli. Tout ça c’est le vrai danger pour eux. Si aujourd’hui, on détruit et on se détruit autant, c’est parce qu’à la base, on n’a pas l’espace pour créer aussi. C’est comme l’amour et la haine : c’est la même énergie sauf qu’il y en a une qui est distordue

Quelqu’un qui a la haine, c’est quelqu’un qui, à la base, avait plein d’amour en lui mais qui, à force de se manger des murs, il a la haine. Quelqu’un qui est insensible, il reste insensible.

L’être humain est fait pour créer des choses, pour se réaliser. Dans des créations, dans la matière. On n’a pas d’espace pour ça. Alors on détruit : on détruit la planète, on fume, on se nique entre nous… Je pense que c’est aussi important de récupérer son pouvoir créateur. Toi, t’as peut-être envie de vivre dans une maison ronde, et moi j’ai envie de vivre dans une maison dans les arbres, lui, dans une maison bleue… INVENTONS. On n’arrive même plus à se projeter dans « tiens, c’est quoi le truc qui me ferait kiffer si on pouvait faire différemment ? » C’est aussi important dans la reconstruction de l’être humain et de l’humanité, de… niquer Babylone au point de vue politique, parce que, qui dit auto-gestion, dit boycott !

C’est comme dans ton premier album, dans Entre les mots du local au global, un mec dit : « Il y a de petits espaces de liberté. Il faut rentrer dedans et pousser les murs. »

Oui, c’est ça. Pousser les murs, mais aussi construire à l’intérieur. Parce que pousser les murs, on fait que ça : résister, manifester… Mais tant qu’on résistera et qu’on manifestera, tant qu’on ne sera que « contre », on aura toujours un coup de retard. C’est très important quand même, mais pousser les murs si on ne construit rien derrière ça ne sert à rien, à part s’essouffler ; faire qu’à la fin, tout le monde s’embrouille entre eux : « Toi, t’as plus poussé que moi », « toi, t’as pas assez poussé  ». Parce que l’être humain, il est un peu con. Donc c’est important qu’il y ait des gens qui résistent et des gens qui construisent. C’est presque une sélection naturelle : t’es en ville, tu résistes. T’es à la campagne, tu construis.

L’écologie, le rapport à l’environnement, j’ai l’impression que ce sont des notions plus présentes aujourd’hui qu’avant. C’est venu comment ?

Dans mon premier album, j’ai fait un morceau qui s’appelle Une goutte de plus où je parle de la planète. Dans Désobéissance, j’ai fait Pachamama, Terre mère n’est pas à vendre. Par contre, je me sens pas du tout écolo. J’aime pas les écolos. Je comprends pas ce que ça veut dire «  être écolo  ». On fait partie de la Terre. Pour moi, « écolo », c’est presque une conception intellectuelle. Moi j’ai plutôt une conception comme les Amérindiens ou d’autres peuples premiers de la Terre : pour moi, c’est un être vivant.

C’est le fait de dire que la Terre et les humains sont deux choses différentes qui te dérange ?

Oui, j’ai du mal à mettre des mots dessus mais je n’ai pas la même conception de la Terre qu’un écolo. Pour moi, ce n’est pas un objet qu’il faut préserver pour nous et nos descendants. C’est un être vivant à part entière et on fait partie de cette planète. Ce n’est pas la Terre qui nous appartient. Chez les écolos, il y a encore cette idée que la Terre nous appartient et qu’il faut en prendre soin. Faire du bien à la Terre, oui, il y a le côté physique : la pollution, la déforestation, les OGM, etc. Mais il y a une autre pollution aussi : celle de nos pensées et de nos émotions. Qui contaminent la terre aussi. Je ne suis pas sûre que les écolos aient compris ça.

Tu as fait un docu sur Marseille, pour dénoncer l’imposture de « Marseille, capitale européenne de la culture 2013 ». En quoi est-ce une imposture ?

Pour moi, la capitale européenne de la culture, c’est une robe de soirée du projet Euromed, ce n’est pas que cet événement que je cogne. C’est Euromed dans son ensemble. Notre documentaire ne dure que 20 minutes, on ne peut pas approfondir tous les tenants et les aboutissants. Moi, je ne suis pas allée à l’école, le truc de deux heures, je n’arrive pas… On a juste voulu informer un peu sur ce qu’il se passe. Si les gens veulent approfondir sur le sujet, il y a d’autres docus, plus aboutis. Je dénonce l’instrumentalisation de la culture, en tout cas par rapport à 2013. Je dénonce qu’on expulse tous les Marseillais pour refaire notre ville à notre insu, pour en faire un gros pôle économique. Marseille a une place stratégique, faut pas se leurrer : la Méditerranée, le port, etc. Eux, leur but c’est les gratte-ciels, virer les Marseillais…

Je peux même te dire : Plus belle la vie, ça fait partie d’une de leurs armes. C’est comme après la Seconde Guerre mondiale : les Américains ont mis tout leur argent dans Hollywood. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, tu vas au fin fond du monde et les peuples premiers, ils rêvent d’être des Américains, sa mère. Alors que c’est le peuple qui a le moins de culture à la base. Il a 200 ans d’histoire et en 200 ans, il a buté les Indiens, asservi les Noirs, après il y a eu les Vietnamiens, maintenant, ce sont les Arabes… Non mais sérieux ! L’impérialiste américain n’est pas tant que ça économique, ce sont ceux qui sont le plus endettés même… Il est culturel. Le cinéma a fait que les Américains sont au dessus de tout le monde. Ils ont beau faire la guerre partout, dans la mémoire collective, c’est les gentils Américains qui viennent pour sauver la veuve et l’orphelin. Dans tous leurs films, c’est le gentil soldat qui se bat tout seul contre des armées entières !

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Tournage d’un épisode de la série « Plus belle la vie ». Crédit photo : France 3 / François Lefebvre

Et pour faire un petit parallèle, avec Plus belle la vie, on n’en est pas loin : montrer un côté de Marseille trop bien alors que dans Plus belle la vie, je tiens à rappeler qu’il n’y a pas un seul Marseillais : ni devant la caméra, ni derrière la caméra. Si ça n’a pas un côté colonial, hyper condescendant, faut me dire ce que c’est ! Je peux te dire que les Marseillais n’aiment pas Plus belle la vie. Ça ne représente pas notre ville. Ça donne peut-être une autre image de Marseille, mais bon la réalité rattrape : il y a une immense pauvreté, un peu comme dans les pays du tiers monde où tu retrouves 5 %, 10 % de riches pour 90 % de pauvres. Il y a vraiment de la misère, la vraie misère. Aujourd’hui, ils aiment bien montrer les jeunes qui se tirent dessus mais qu’est-ce qui pousse une jeunesse à en arriver là ? Quand sur des générations il n’y a rien, pas de travail, alors que le projet Euromed se compte en milliards d’euros (7 milliards d’euros pour Euromed, 400 000 millions d’euros pour la capitale européenne de la culture), qu’ils construisent plein de gratte-ciels, qu’ils font venir des Parisiens, des gens d’école de commerce parce qu’ils sont en train de créer plein d’emplois tertiaires… Les Marseillais ne sont pas formés pour ça, mais tu peux former la population ! C’est exactement ce qu’on peut voir dans le tiers-monde quand les colons arrivent et qu’ils virent le peuple.

J’ai fait un morceau qui s’appelle Capitale de la Rupture, dans Désobéissance, j’avais fait La rue nous appartient, dans L’esquisse II, j’avais fait un morceau où j’en parlais un peu aussi. Je vois bien que les gens ne comprennent pas. Tu fais des morceaux entiers où tu vas essayer de dénoncer, mais les gens ne comprennent pas. Donc on a fait un docu. Histoire de montrer un peu. On n’a pas la prétention de raconter tout ce qui se passe à Marseille mais au moins de montrer quelques exemples et la ligne directrice du projet.

Qu’est-ce que tu aimes, dans la culture marseillaise ?

La culture méditerranéenne, cosmopolite. Les gens ont beau dire « ouais Marseille c’est une ville française, il n’y a pas de Français, faut virer tout le monde  »… déjà, l’histoire de Marseille, ce n’est pas l’histoire de la France. Marseille, ça a toujours été depuis des millénaires une ville cosmopolite, une terre d’accueil où les populations se mélangent. Les peuples ont toujours vécu ensemble, se sont toujours mélangés et sentis Marseillais avant d’être Sénégalais, Algériens, Français, Italiens… Aujourd’hui on veut tuer ça alors que c’est l’histoire de Marseille.

Ça ne fait pas longtemps que Marseille est française. On vient nous dire à l’école qu’on descend des Gaulois et tout, ben non, à Marseille, on descend des Grecs. Il y a trop d’ignorants, d’incultes, ils restent sur le XXe siècle. Marseille, c’est la plus vieille ville d’Europe : elle a 8000 ans. Les gens peuvent nous mépriser, le royaume de France a toujours méprisé Marseille. Ils peuvent nous prendre pour des consanguins, des teubés, de tout ce que tu veux, mais n’empêche qu’il y a une vraie qualité de vie, une vraie culture, un vrai sens du partage. Il y a une énergie particulière à Marseille. Ça fait chier de voir les colons niquer ça, mettre leurs gratte-ciels de merde et nous expulser !

Toi, tu resteras à Marseille ?

Si je suis en France, en ville, je dirais oui. Après, je suis de plus en plus attirée par la nature. Et puis, je crois que j’en ai marre de la France. Alors, je ne sais pas trop. Marseille reste ma racine : je me sens Marseillaise avant d’être Française, Argentine ou autre. Après, je ne suis pas fermée, j’ai beaucoup voyagé, je suis Terrienne avant tout. Mais dans ma construction, je suis très Marseillaise.

Quels sont pour toi les bons rappeurs du moment en France ?

J’aime bien Zekwé Ramos, je trouve qu’il rappe bien. J’aime pas forcément les gens avec qui il traîne. Qui j’aime ? Putain, je vais en oublier… Tout ce qui est Scred Connexion, je kiffe.

Tes découvertes récentes ?

Nemir, je kiffe. J’aime bien le p’tit Guizmo, le p’tit Nekfeu. J’aime bien Révolution Urbaine, à Marseille. J’aime bien Sadek.

Et quand t’as commencé le rap, tu écoutais quoi ?

Mon numéro 1 c’est Le Rat Luciano. À la vie à la mort.

Tu as quelqu’un en face de toi qui te sort que les rappeurs sont des analphabètes. Tu lui dis quoi ?

Tire-toi une balle ! Vas-y, viens, on se pose et on écrit un texte maintenant, là. En dix minutes. Les gens sont fermés, sont pleins de clichés. Je préfère être analphabète qu’être pleine de clichés. Aujourd’hui, les descendants des poètes français, ou des chanteurs français comme Gainsbourg, Brassens, Renaud, Brel, Léo Ferré, je ne vois pas où ils sont dans la chanson française ? Ils sont où les descendants des Victor Hugo et des Léo Ferré ? Si c’est pas dans le rap, qu’on me dise où ils sont ? Les discours un peu alternatifs ou subversifs, je ne les vois pas non plus dans la variété…

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Brel, Brassens, Ferré le 6 janvier 1969. Crédit photo J.P. Leloir

Tu penses que les gens s’en rendront compte plus tard ?

Je pense que de toute façon, la vieille France a un problème avec les quartiers, depuis les colonies. Il y a un problème avec le rap parce que c’est une musique de quartier. C’est hors de question, dans leur tête, que les arabes, les noirs ou les jeunes des quartiers soient héritiers de la langue française. Même si elle est remaniée, parfois en argot et tout ça, mais qu’est-ce que tu veux que je te dise : la vieille France, elle est raciste. Et les vieux français qui ont cette mentalité là, j’ai envie de leur dire : aujourd’hui, on est en 2013, l’histoire de l’Afrique, du Maghreb, des colonies et de la France : elle est liée. Les Français pure souche d’aujourd’hui ne peuvent pas oublier ça. Encore aujourd’hui en Côte d’Ivoire, c’est le franc CFA ! Le franc des Colonies françaises d’Afrique. Nous, on est déjà passés à l’euro… La vieille France doit regarder son histoire en face, l’assumer, regarder le mal qu’elle a fait. Maintenant, il est temps de reconnaître et d’essayer de se rattraper. Sinon, elle va mourir dans sa rigidité.

Qu’est-ce que tu donnerais comme conseil à des jeunes qui veulent se lancer dans le rap ?

La première question qu’ils doivent se poser c’est « est-ce que je suis vraiment artiste ?  » Tu peux être passionné de rap et devenir manager, compositeur ou monter une structure ! Celui qui est vraiment artiste, je lui dirais de ne jamais oublier pourquoi il rappe. Et d’y rester fidèle.

Toi, pourquoi tu rappes ?

À la base, c’était peut-être un exutoire. Maintenant, on est pas beaucoup à avoir la parole. J’ai cette parole là, je peux pas la lâcher, parce qu’encore une fois, ils sont où les discours subversifs ?

Tu te sens investie d’une mission ?

Ça dépend ce que t’appelles une mission. Mais on a tous plus ou moins une mission sur Terre. C’est d’améliorer un peu les choses. Donc je te dirais ouais. Après, je ne suis pas Jeanne d’Arc… !

Une de tes chansons qui m’a le plus marquée c’est « Eh connard ». Est-ce que la personne concernée l’a écoutée et a réagi ?

Dans cette chanson, je fais un mélange de deux personnes. Il y a en a un, je sais qu’il l’a écoutée parce qu’il est toujours en foyer et que les jeunes la mettaient à fond (rires). Après, ce qu’ils en pensent, j’en sais rien.

Propos recueillis par Margaux Duquesne, en avril 2013.

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Voir en ligne : http://journaleuse.com/2014/05/07/p...

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