L’affaire est colossale. Les deux mastodontes en présence incarnent à eux seuls la quintessence de l’industrie du divertissement. D’un côté, la compagnie Disney, affichant près de 40 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2011, son catalogue, ses parcs d’attraction et l’infini de ses produits dérivés. De l’autre, Lucasfilm, société créée en 1971 par George Lucas, détentrice de sagas incontournables (Star Wars, indiana Jones), mais aussi fleuron en matière d’effets spéciaux (Pirates des Caraïbes, Star Trek, Avengers…) et largement présente dans le secteur du jeu vidéo.

Leur rencontre ne pouvait être anodine. Les chiffres avancés, une transaction estimée à plus de 4,05 milliards de dollars (dont la moitié sera payée cash par Disney) reflète explicitement la politique menée par la firme de Mickey, une politique agressive, désireuse d’avaler goulûment toute société capable de faire fonctionner à plein la machine à billets.

Et le cinéma ? George Lucas s’annonce confiant. Faire perdurer Star Wars, faire en sorte que le public puisse encore frémir au son de la voix masquée de Dark Vador semble sa préoccupation majeure.

“Depuis 35 ans, l’une de mes plus grandes joies fut que Star Wars s’est transmit de génération en génération. (…) Je pense qu’il est maintenant temps de passer le flambeau. (…) Je suis certain que la saga vivra certainement encore pour de nombreuses générations à venir”, déclare-t-il par voie de communiqué.

Du coup, Disney a annoncé la naissance d’un nouvel épisode de la saga à l’horizon 2015. Histoire de raviver le mythe. Même si Lucas himself, pourtant anciennement propriétaire à 100% de la firme, laisse avec ce rachat l’ensemble de ses parts et la direction à Kathleen Kennedy (amie et productrice de longue date). Un départ à la retraite ? Pas tout à fait, puisque, paraît-il, Lucas sera consultant sur le projet. A voir si Dark Vador se sentira à l’aise chez Mickey.

Cet article est repris du site http://www.lesinrocks.com/2012/10/3...