Et si Google+ était en fait un succès ?

, par  Cedric Le Merrer , popularité : 2%

Passée l’euphorie des premiers jours, les analystes ont été nombreux à qualifier Google+ d’échec. Les utilisateurs se sont inscrits en masse… pour ne pas faire grand chose. Un réseau social que personne n’utilise, c’est forcément, un échec, non ?

Tout dépend des objectifs que s’est fixé Google lorsqu’il a lancé le projet Google+. Si l’objectif était d’être numéro un sur les vidéos de chatons partagées, c’est raté. Mais le but n’était probablement pas là.


De nombreux observateurs ont affirmé que Google+ était destiné à reprendre à Facebook du temps utilisateur, la seule métrique sur laquelle le site de Marc Zuckerberg dépasse Google pour l’instant. Mais que ferait Google de ce temps ? La véritable valeur économique d’un réseau social n’est pas là, elle est dans les données collectées sur ses utilisateurs, dans leur graphe social en particulier.

Un réseau social sous marin ?

Depuis quelques mois, Google a lancé de nouvelles versions de la plupart de ses produits phares : Gmail, Reader, Youtube, News… Jusqu’à son moteur de recherche, qui a d’abord hérité d’une barre noire qui va bientôt être remplacée elle même par une nouvelle mouture. Les points communs de ces nouvelles versions : un design unifié, plus aéré, et l’intégration de Google+.

Vous voulez partager une news trouvée dans Google Reader ? En un clic, elle est sur Google+. Une vidéo Youtube ? Même chose. Vous faites une recherche sur Google ? Les visages des membres de vos cercles apparaissent à côté des résultats qu’ils ont partagés.

A partir du moment où vous vous êtes inscrit sur Google+ et que vous avez “encerclés” vos amis, dès que vous utilisez un service Google aujourd’hui, vous utilisez Google+, dans le sens où vous envoyez des données qui permettent à Google d’alimenter votre graphe social. “Encerclé” est d’ailleurs un mot bien choisi, puisque même si vos amis ne se sont jamais inscrits, eux, ou s’ils n’ont jamais créés de cercles, Google peut construire leur graphe social en s’appuyant sur tous ceux de leur entourage.

Et les vidéos de chatons ?

On ne juge correctement d’une réussite que si on a défini les bon indicateurs de performances. Nous nous sommes peut-être trompés en pensant que Google+ devait pour réussir prendre la place de Facebook.

Il ne faut tout de même pas négliger l’indicateur des vidéos de chatons. Si Google voulait vraiment que son réseau social n’agisse qu’en “sous marin”, il ne prendrait pas la peine de lancer des campagnes de communications comme Circles Love Story. Entre les nouvelles versions de tous ses produits, Google a aussi continué d’ajouter de nouvelles fonctionnalités à son réseau social, et semble déterminé à ce qu’on l’utilise, ne serait-ce que parce que pour que le sous marin soit opérationnel, il faut qu’il remonte à la surface de temps en temps : il faut tout de même que les gens créent des cercles pour que tout ça fonctionne.

Il ne faut pas non plus négliger la culture d’entreprise de Google. Ils sont habitués à être les meilleurs, et leur lutte avec Facebook est aussi une affaire d’égo. A Mountain View on est persuadé d’offrir le meilleur produit, et on ne voit pas pourquoi les internautes ne l’utiliseraient pas.

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