269 000 tonnes de déchets : la plastique de nos océans

jeudi 11 décembre 2014
par  Sophie Janinet
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Plage de Póvoa de Varzim, Portugal. Crédits : Antonio Foncubierta / Flickr

Pendant six ans, des chercheurs des USA, de la France, du Chili, d’Australie, d’Afrique du Sud et de Nouvelle-Zélande ont mené 24 expéditions et couvert ainsi 1 500 sites pour opérer des prélèvements et établir un bilan dont les résultats ont été publiés hier dans le journal PLOS One.

Il en ressort qu’au “minimum” 5 000 milliards de morceaux de plastique flottent dans les océans, de la plus petite particule jusqu’à des pans entiers. Les lieux où leur concentration est la plus élevée sont les golfes et les baies fermées d’une part, et les cinq gyres océaniques d’autre part : des tourbillons formés par de forts courants marins créant une force centrifuge. Ils auraient pour effet de permettre à la pollution plastique de “se déplacer plus facilement [...] entre les hémisphères qu’on le supposait auparavant” selon les chercheurs.

Les conséquences de cette pollution plastique varient en fonction de la taille des éléments qui la constituent. Les plus gros morceaux peuvent étrangler les animaux de taille moyenne comme les phoques, tandis que ceux de moins d’un centimètre sont ingérés par les poissons qui nourrissent souvent le reste de la chaîne alimentaire, les humains y compris.

“Nous voyons des tortues qui ont mangé des sacs en plastiques et des poissons qui ont avalé des appâts de pêche. Mais il y aussi un impact chimique. Quand le plastique pénètre l’eau il agit comme un aimant pour les polluants huileux”, écrit Julia Reisser, chercheuse à l’University de Western en Australie.

Le site Sailing seas of plastic a réalisé une carte pour mettre en image les résultats de cette étude ainsi que le tracé des expéditions. Chaque point sur la carte représente 20 kilos de plastique.

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