De superbes logiciels gratuits pour travailler et jouer !

, par  Olivier Duquesne aka DaffyDuke , popularité : 1%

La question que la plupart des crétins élevés au biberon de PC Achier et consorts se posent, quand ils voient une machine dont le nom du S.E. ne commence pas par "Win", est : "Est-ce qu’il y a Word ?". Quand ce n’est pas la remarque dédaigneuse : ’Ta pas Word ?", comme s’ils appréhendaient de ne pas retrouver les mêmes bogues !

De la suite dans les idées

Eh bien, que se rassurent ceux qui cherchent des logiciels bureautiques : sur Linux, il n’y a pas le rouleau compresseur MS-Word ! Pourtant fin 1997, il y avait déjà plus de 8 millions d’utilisateurs de linux dans le monde (soit une croissance annuelle entre 130 et 200 % !). Or, un certain Billou avait affirmé un jour qu’il développerait pour toute plate-forme ayant plus de deux millions d’utilisateurs... on ne se vexera pas qu’il n’ait pas tenu parole. Car du coup, pas de monopole dans l’environnement Linux, la concurrence existe. Et c’est pour cela qu’on trouve facilement une floppée d’autres suites bureautiques. ApplixWare, Axene, Quadratron, suites complètes déjà connues sur d’autres Unix, sont disponibles, ainsi que le fameux WordPerfect 8.0. Mais la plus utilisée est sans doute StarOffice 5.1 (elle existe aussi pour Zin95), de Stardivision, entièrement compatible avec la suite MS-Office.

Soyons objectifs, ces monstrueux logiciels (pitusieurs dizaines de Mo pièce !) connaissent aussi leur lot de problèmes, comme par exemple ceux de l’installation ou des touches mortes avec StarOffice (ceci a été nettement amélioré avec la version 5.0). Ils ne sont ni meilleurs ni pires que leurs homologues Windoziens (avec lesquels ils sont plus ou moins compatibles), et n’ont pas d’avantages particuliers les uns par rapport aux autres. Mais au moins, on ne peut pas arguer de leur absence pour écarter le choix de Linux en tant que S.E. : elles ont le mérite d’être là, sur un système fibre, à des prix plus qu’abordables, quand elles ne sont pas carrément gratuites. Le support technique, quant à lui, est assuré par l’éditeur si le logiciel est comrnercial, et par la communauté usenet si c’est un logiciel libre.

Et puis comme ça, au moins, il y en aura peut-être quelques-uns qui lorgneront du côté de TeX/LateX, le seul véritable processeur de textes, avec lequel quasiment tous les bouquins de chez O’Reilly sont écrits. C’est un logiciel libre, un programme parfait. Pour ceux qui l’ignorent encore, TeX est la création de Donald Knuth, l’auteur de l’ouvrage monumental L’Art de la programmation.

Idéal pour le net.

Inutile d’ajouter que bon nombre de brouteurs internet ont leur version Linux, y compris le classique Netscape, et ses 10 Mo disque. Que les puristes se rassurent : il est aussi facile de geler un Netscape qui tourne sur Linux, qu’un Netscape tournant sur une autre plateforme. La différence tient au fait qu’il ne gèle pas le reste du système, et qu’on peut facilement le supprimer, quand il n’en fait qu’à sa tête. Remarquez, rien que de très normal : chacun sait que Netscape 4 a été programmé avec les pieds. Heureusement que l’éditeur a décidé de laisser le peuple développer Netscape 5. il aura peut-être une chance de devenir aussi stable, que Linux, comme ça.

N’oublions pas qu’à la base, Linux est un enfant de Internet. Aucun système ne s’y intègre mieux que lui. Selon une étude datant de l’année dernière, déjà 10 % des serveurs Web seraient des machines Linux faisant tourner Apache, un logiciel libre !

De l’art et des jeux.

Vous aimez Photoshop, qui tourne Windaube95, mais pas sur Linux ? Alors tant pis pour son éditeur, Adobe : désormais la création graphique, sur Linux, est sysnonyme Gimp (GNU Image Manipulation Project) !

Idem pour la musique : des myriades d’utilitaires offrent la possibilité aux linuxiens de créer et de jouer des sons, musiques à tous les formats (MOD, MIDI, MPEG, etc.). Il y en a teIIement que l’one ne sait plus où donner de la tête Essayez par exemple le logiciel Jazz, qui propose une richesse proche de celle du célèbre Cubase pour un prix ridicule. Et si vous voulez garder votre Win*.* "pour les jeux", ce qui en soi était déjà surprenant (autant s’acheter une console de jeux ou un CDI (NDRC : Fayot !), qui rend les mêmes services, sans les inconvénients), sachez que vous n’aurez plus longtemps à subir les tracasseries du bouton Démarrer : des éditeurs de comme Crack Dot Com commencent à sortir leurs jeux en version Linux très de temps après la version Windoze... Pour Golgotha, le prochain monument de cet éditeur, le développement se fait d’aileurs avec une légère avance pour la version Linux. Et n’oublions pas qu’on trouve déjà sur Linux des classiques comme Doom, Quake, Abuse, etc. En général, ils s’excécutent plus rapidement que leur version Dos !

© Hank Hullet - Le Virus Informatique n°7 - Tous droits réservés

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