L’ochlocratie

, par  Olivier Duquesne aka DaffyDuke , popularité : 2%

Préface

Nous avons changé d’année mais rien n’a changé : des dizaines de milliers d’ochlocrates rampants persistent à s’insinuer dans leurs temples nauséabonds afin d’y perpétuer leurs rites odieux, lesquels consistent à démontrer leur insatiable voracité en s’emplissant la panse de lambeaux de chairs de volaille avariées grainées d’une croûte de matière indéterminée, frits dans des huiles douteuses et oints de sauces putrides dont on préfère ignorer comment les grands prêtres les élaborent. En donnant à ces immondes beignets le nom de Chicken Mac Nuggets ou de Chicken Shanghai lorsqu’ils les dégustent avec les baguettes rituelles qui leur sont parfois fournies pour accomplir leurs décorations, ils intègrent ces mets fétides en donnant libre cours à toute l’arrogance dont ils sont capables, et profèrent de manière systématique l’essence de toute abomination faite verbe. Ils croient discourir et ne font que susciter l’effroi et la révulsion chez la poignée de véritables GUERRIERS encore existants, lesquels nourrissent le rêve fou d’abolir toute ochlocratie en éliminant physiquement les tenants. Voilà, le mot est lâché : ochlocratie. Qu’est-ce qu’un ochlocrate me demanderez-vous ... La réponse est simple : c’est un tenant de ochlocratie. Où se recrutent les ochlocrates ? Dans l’okhlos, la foule aveugle et vociférante. Qui les recrutent ? Les maîtres de l’okhlos, ceux qui, après les avoir laisser défiler dans les MacDo les font défiler devant les urnes, pour que ces urnes dérisoires les élisent une fois encore et remettent entre leurs mains perverses les rennes d’un pouvoir fantomatique et fantasmatoire. Ils se croient démocrates et ne sont ochlocrates, pour la bonne raison qu’il n’y a plus de demos, il n’y a plus qu’un okhlos en majorité constitué d’invertis.

C’est pourquoi je n’ai jamais nourri le projet d’accéder à la présidence. D’une part je n’emprunte jamais la voie de la facilité, et ensuite je considère que commander à des ochlocrates c’est encore se commettre avec eux et donc faire avancer ochlocratie. Seule attitude convenable : dresser entre eux et nous un mur de mépris, de haine et de répulsion mutuels. Le S.C. Valoy - maître guerrier -

Qu’est-ce que l’ochlocratie ?

La question à laquelle nous sommes irrémédiablement confrontés, le problème totalement incontournable, est et demeure celui de l’okhlos, et celui de l’ochlocratie qu’ils suscitent de la même façon qu’un abcès produit des écoulements purulents. En matière de définition, voyons ce que dit le Robert :

" Ochlocratie : 1568. Emprunté au grec okhlocratia, de okhlos, ‘foule’ et -cratia, ‘pouvoir’. Inusité.

Gouvernement par la foule, la multitude, la populace. "

Car l’okhlos est pour les Grecs ce qui est inférieur au demos, une sous-humanité rampante, vulgaire et arrogante. Et la meilleure preuve que nous ayons et que nous vivons bien parmi les ochlocrates est que le terme même ochlocratie soit tombé en désuétude : comment en effet ces gens feraient-ils fréquemment usage du terme qui les disqualifie ? Le règne de la médiocrité et du mauvais goût, voilà ce qu’est l’ochlocratie, état de fait qui place au sommet, dans l’échelle de ses valeurs, l’inversion qui révulse tout guerrier véritable.

Ah ! Comment le lieutenant FADE se montra éclairé le jour où, pénétrant en une crypte où quelques guerriers - ou autoproclamés tels - tenaient l’une de leurs assemblées, il s’exclama : " Messieurs, d’aucun, parmi nous, sont des invertis ". Or l’ochlocratie ne se confond pas avec l’inverti, puisque certains, parmi ces derniers, font preuve de discrétion et ne se croient pas obligés de nous chauffer les oreilles de discours intolérables visant à ériger leurs pervers penchants en norme sociale. L’ochlocratie est celui, qui non content d’être notoirement inversé, se gausse alors de son inversion, ne supportants les ultimes représentants des castes authentiquement guerrières et leur inspirant une gerbe sans limites. Si bien que la gerbe est la manifestation physique de l’aversion que suscite l’inversion.

Alors, on se pose la question : quel individu, ces derniers mois, s’est trouver le mieux symboliser et incarner l’ochlocratie, quel pédéraste ne tarissant pas d’éloges affairant à sa propre pédérastie et en retirant tant de présomption qu’il alla jusqu’à ériger icelle en thème central d’une " œuvre " (sic !) prétendument littéraire et cinématographique (mais qui prétend cela sinon la meute des ochlocrates en place prompts à célébrer le plus grand des leurs ?) ? Nul autre que Cyril Collard, on l’a deviné.

Les " Nuits Fauves " ! L’édifiante liaison du bon séropositif bisexuel qui répand allègrement son virus par sa passion dévorante ! Quelle belle histoire ! Et voilà que le noble peuple, après avoir vomi des mois durant sur l’honneur de Garetta se met à célébrer le beau Cyril à l’égard d’on ne sait quel martyr. Pourtant, quelle différence verrons-nous entre un Collard ou un Garetta, si ce n’est que le second travaillait à une toute autre échelle et avec une autre efficacité ? Quant à l’immonde Corinne (avec un seul R) Blue, elle donne envie de dégueuler chaque fois que l’on tombe sur une de ses photos. Mais bon, cette fin de siècle aura eu les héros qu’elle mérite, des héros à sa mesure.

Sur l’Okhlos / Ochlocratie

On voit les choses ainsi : il semble que l’être humain répugne à l’isolement, et chacun sait que nos semblables s’entendent à se constituer spontanément en groupes, dits pour cette évidente raison groupes humains. Or, au sein de ces groupes, l’Etat d’anarchie n’existe pas : le groupe tend à l’organisation, organisation dont la conséquence inévitable est une hiérarchisation qui opère verticalement (alors qu’horizontalement s’opère une spécialisation des individus en diverses catégories). Ce qui fait automatiquement du groupe, par rapport à chaque individu constitutif du groupe, une structure aliénante : les individus constituent des groupes qui sous prétexte d’assurer protection à ses membres ne font que les soumettre et les asservir.

Ici, on entend préciser que l’aliénation joue à tous les étages du groupe : il ne s’agit pas d’exploitation au sens marxiste définie en termes de luttes de classes, mais d’une véritable nique polydirectionnelle. En clair, le Pharaon était soumis aux contraintes sociales à l’œuvre dans le système social égyptien que les connards qui transportaient des pierres des pyramides, il était autant contraint en tant qu’individu, et cela est vrai à tous les étages de la Société (il est indispensable, pour approfondir le sujet, de lire les pages consacrées à la royauté dans les sociétés tribales chez Freud, dans Totem et Tabou). Identiquement, nos dirigeants actuels sont aussi aliénés que le dernier crevard de Gondecourt ou d’ailleurs. L’ochlocrate ne se recrute donc pas dans les couches inférieures du corps social : il y a des ochlocrates de base et des ochlocrates en chef, voilà tout. Et c’est que le phénomène du mégalithisme se révèle passionnant, car à travers le mégalithe, soit la première monumentalité du monde occidental, s’affirme l’émergence d’un pouvoir et sa volonté de perdurer, dans un rapport privilégié à un territoire donné.

Ici, on touche au fond du problème. Le groupe, pour exister, a besoin de chefs (c’est-à-dire de l’illusion qu’il offre à certains de ses membres la possibilité d’accéder à des situations privilégiées), et d’une identité lui permettant de se distinguer des autres groupes. Cette identité sera constituée par ce qui fera sa spécificité de sa culture : langue ou dialecte, cultes, mythologies, caractères ethniques propres, institutions, parures, pratiques culinaires, types céramiques, etc. Or, cet ensemble n’est pensable qu’en tant qu’il est produit sur un territoire (ou terroir) dont le groupe est aussi, dans une certaine mesure, le produit (notion fondamentale d’autochtonie). On peut se demander d’ailleurs si la haine qui s’est cristallisée tout au long de l’histoire sur le peuple des juifs n’est pas précisément liée au fait qu’il s’agit là d’un peuple sans territoire (les Patriarches ne sont pas originaires de la Terre Promise), ce qui n’est pas sans conséquence dans la fantasmatique des autochtones appelés à cohabiter avec des juifs. D’où l’importance également du juif errant, véritable courroie de transmission entre les diverses communautés judaïques, et garant d’une organisation supra communautaire (évidemment pensée en termes de " péril ") Nul doute que si les mégalithes étaient pour le groupe d’édificateur les symboles internes de sa propre cohésion, ils étaient aussi des signes adressés aux groupes voisins affirmant la compétitivité du groupe.

D’où on peut déjà dégager quelques aphorismes fondamentaux : Il n’y a pas de pire autocrate qu’un brestois à Brest, un lillois à Lille, etc. Tout groupe constitué en ochlocratie cherche à démontrer aux autres groupes ochlocratiques la supériorité des formes de connerie développées localement. Enfin, et comme on l’aura soi-même observé, L’okhlos ne peut se renier lui-même, puisqu’il raisonne collectivement. Il est tributaire des modes de pensée collectifs qui oblitèrent toute réflexion individuelle. L’ochlocrate ne peut se renier lui-même car le groupe ne le renie pas : il renie les autres groupes. Voyons par exemple comment fonctionne le débat sur l’immigration. D’un côté, on a les tenants de l’identité française, ochlocrates patentés, de l’autre, les partisans de l’intégration. Dans les deux cas, tout est exprimé collectivement, dans un système où l’individu n’existe pas en tant que tel. Seules comptent les caractéristiques communes, indigènes ou intruses.

Même type de discours chez les militaires, mais là au moins, çà a le mérite d’être clair : on est là pour observer le Règlement, pas pour poser des questions. Là, la connerie ne cherche pas à se justifier, ne se trouve pas de prétextes : elle tourne à vide. Le Règlement garantit l’existence de l’Armée et l’Armée garantit l’existence du Règlement. Alors, quand nous arrivons à l’Armée, on nous dit : " Dehors, c’est tous des pédés (les civils)... toi aussi, t’es un pédé, mais ici, tu vas devenir un guerrier. ". (Ce genre de phraséologie m’a plu et j’ai personnellement décidé de ne plus être un pédé.)

Sur cette notion de pédérastie, on aura compris qu’il ne s’agit pas d’homosexualité au sens propre. On se contre fout de savoir si X ou Y est homosexuel. D’ailleurs, contrairement à ce que l’on semble penser, il est aberrant de condamner l’union homosexuelle sous prétexte qu’elle est " contre - nature ", car tout est contre - nature : tout ce qui est culturel est contre - naturel, c’est la définition même du terme. Ainsi, faire des bandes dessinées est autant contre - naturel que de se faire sodomiser. Et le moindre de nos gestes quotidiens est culturel. Il s’agit donc d’inversion intellectuelle ou morale, ou encore sociale : l’inverti, véritable sodomite passif de la pensée et du comportement social, a perdu toute volonté de rébellion, et subit tous les ouvrages sans rechigner. Certes, nous en sommes tous là et subissons par la force des choses toute l’infamie du monde tel qu’il est et fonctionne mais nous avons le droit - que dis-je - le devoir de ne pas être d’accord et de le faire savoir. Il ne faut jamais être d’accord, c’est une obligation morale, car ce qui se déroule sous nos yeux est très grave, même s’il est clair que nous n’empêcherons rien.

Car seul l’esprit de rébellion peut nous garder de devenir des ochlocrates, ces êtres maudits qui, à force de subir des sodomies à répétition ont pris goût à la chose et en redemandent

Donc, c’est bien la nique. Or, la nique pose une question cruciale. Est-ce que les niques qui s’abattent systématiquement sur nous le font aléatoirement (sont-elles le fruit du hasard ?) ou au contraire est-ce que tout ceci est organisé (auquel cas il n’y aurait pas de hasard ?) ? Et bien sachons que depuis le temps qu’on observe le phénomène, on peut acquérir la conviction que le hasard n’a aucune place là-dedans, et qu’au contraire le processus est d’une cohérence qu’on peut considérer comme quasi absolue, ce que nous cherchons d’ailleurs à exprimer dans nos œuvres ; car quelle est notre démarche si ce n’est placer les héros dans les situations les plus invraisemblables pour en fin de parcours rassembler tous les morceaux et apporter l’éclatante démonstration que rien ne pouvait être autrement ? Car nos œuvres sont à l’image du monde, sachez-le.

Ceci étant acquis, une seconde question se pose automatiquement, et vous vous l’êtes posée aussi : si c’est organisé, c’est organisé par qui ? Ou :

A qui profite le crime ?

Alors là : les juifs n’ont rien à voir avec çà, car ils sont plus de la nique que les autres. D’ailleurs, accuser les juifs en bloc, comme le font les anti-juifs, c’est poser qu’il y ait un complot juif, et si c’était le cas, çà se saurait depuis longtemps. Il n’y a aucune unité au sein de la somme d’individus dits juifs qui peuplent la Terre, et si l’on connaissait un seul juif et son entourage, on en serait aussi persuadé que moi. Du reste, il y a des ochlocrates juifs (Simone Veil, Jean-Jacques Goldman, Patrick Bruel, etc.), d’autres juifs qui assurent (Claude Levy-Strauss, Serge Gainsbourg, etc.). Et si on les avait moins fait chier, les juifs actuels, déjà horriblement différenciés, seraient encore " unis ".

Quant aux loges maçonniques, on doit se dire qu’elles n’ont pas l’honneur d’être au centre de nos préoccupations... Pour tout dire, on s’en tamponne à mort, idem pour l’Eglise de Scientologie. Car tous les maçons, les sectes (Sciento, Moon, Dévots de Krishna, etc.), les partis politiques (toutes tendances confondues), les écoles philosophiques, les lobbies (dont le juif en admettant qu’il existe), les organisations terroristes ou indépendantistes, les confréries criminelles de type mafia, yakuzza, triades, etc. Tout ce beau monde n’explique pas l’ochlocratie, ne tire pas les ficelles de l’ochlocratie ni ne contrecarre l’ochlocratie pour la bonne raison qu’il ne s’agit pas de pouvoir parallèles ou de contre - pouvoir à forte organisation interne qui fonctionnent encore et toujours sur le mode ochlocratique qui veut que les intérêts du groupe priment sur les intérêts des individus qui les composent.

Conclusion

Il faut également reconnaître que quoi qu’on prenne, on ne peut diriger nos actions que contre les ochlocrates, les membres du complot de la nique étant, pour des raisons évidentes, inattaquables. Du reste, rien ne prouve que si on les connaissait, on souhaiterait leur nuire, car que leur reprocher ? Au fond, l’okhlos n’a que ce qu’il mérite, et nous, nous sommes comblés car nous avons cet okhlos à stigmatiser.

© Le S.C. Valoy - 1995- Tous droits réservés

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